XML 2000 a consacré la première demi-journée de la série de conférences sur "la pointe de la technologie XML" aux schémas W3C XML Schema, insistant non seulement sur les applications de cette spécification à la validation de documents, mais montrant également ses possibilités d'extensions et présentant des utilisations permettant de rendre les applications moins dépendantes de la structure des documents qu'ils manipulent.
Eric van der Vlist,
Dyomedea (vdv@dyomedea.com).
mercredi 6 décembre 2000
La première présentation fut un aperçu rapide de la spécification --actuellement à l'état de Proposition de Recommandation -- par C. Michael Sperberg-McQueen, co-président du groupe de travail XML Schema du W3C. Dans son introduction, Sperberg-McQueen expliqua comment la détection des erreurs, y compris purement syntaxiques, peut être très utile en signalant des erreurs dans l'expression de ce que les développeurs veulent dire. Pour illustrer ce fait, il donna l'exemple d'un langage imaginaire (sur lequel Ken Holman ne tarda pas de mettre le nom de snowball) pour lequel toutes les séquences de caractères auraient une signification et qui deviendrait pratiquement impossible à mettre au point, aucune erreur ne pouvant être détectée. Faisant en permanence le parallèle entre DTDs et W3C XML Schema, il donna ensuite un aperçu des avantages de la nouvelle spécification, insistant sur le fait que le schéma proprement dit est une construction abstraite qui doit être distingué de la syntaxe utilisée pour le formaliser, une séparation marquée au niveau de la spécification divisée entre données et structure.
Matthew Fuchs, de Commerce one, dans sa présentation "Rôle d'un langage de schéma extensible et polymorphe pour les communautés de commerce électronique" insista sur l'avancée que constituent les fonctionnalités orientées objet de W3C XML Schema pour définir les vocabulaires extensibles nécessaires pour les marchés virtuels. Partant du fait que les applications de commerce électronique ont besoin d'être polymorphes pour accepter différentes variations autours d'un même type de document, il montra comment ce polymorphisme pouvait être atteint en utilisant le mécanisme d'extension de W3C XML Schema qui permet d'ajouter des attributs et des éléments à un type de données et l'attribut xsi:type dans les documents. Pour étayer son propos, il fit une comparaison avec le moyen d'obtenir un résultat similaire au moyen de DTDs et de paramètres.
De manière significative, les deux autres présentations tournaient autour d'extensions et d'applications de W3C XML Schema pour d'autres buts que la validation.
Lee Buck, de TIBCO, présenta le "Schema Adjunct Framework", une initiative pour définir un vocabulaire commun permettant d'étendre W3C XML Schema à des applications telles que l'interfaçage de bases de données, les validations au niveau application ou tout autre. Ce vocabulaire qui permet d'ajouter des meta informations aux schémas est disponible sous deux variantes permettant de l'intégrer à W3C XML Schema en utilisant les éléments xsd:annotation/xsd:appinfo ou au contraire de le définir dans des documents séparés sous une forme indépendante du langage de schéma utilisé. Dans les deux cas, les informations stockées sont les mêmes, l'objectif principal étant d'éviter que les applications soient tributaires d'une structure de document particulière en leur fournissant suffisamment d'informations pour pouvoir être codées de manière générique. Le Schema Adjunct Framework est destiné à devenir un standard ouvert.
Matthew Gertner, de Schemantix, poussa la balle dans la même direction et montrant comment le développement basé sur des schémas pouvait constituer "Un nouveau paradigme pour les applications Web". Partant de la constatation que les types de données riches et l'héritage caractérisent l'informatique moderne,Gertner n'hésita pas à affirmer que W3C XML Schema et ses extensions constituent un "Modèle de Données Universel" qui peut être utilisé pour définir l'interfaçage à une base de données ou générer des classes mais également générer les interfaces utilisateurs. Il expliqua notamment comment W3C XML Schema complété par la sémantique ajoutée au moyen de Schema Adjunct Framework peut être utilisé pour générer les interfaces utilisateurs présentés sur les différents types de périphériques. Gertner mentionna également que sa société, connue jusqu'à présent sous le nom de Praxis a changé de nom pour utiliser celui de leur produit phare, Schemantix, qui implémente cette génération d'interface utilisateur à partir de W3C XML Schema et Schema Adjunct Framework metadata.
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Eric van der Vlist.
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