Seul, un outil comme RDF permet de sauvegarder la richesse de chaque langage métier tout en évitant la Tour de Babel, allez donc voir son Primer!
Extrait de VendrEDI, la lettre mensuelle gratuite de Claude Chiaramonti qui porte sur les données des échanges électroniques en EDI, XML et Web Services. Pour s'abonner : courrier.vendredi@club-internet.fr.
vendredi 23 janvier 2004
Le 19 janvier 2004 s'est, en principe, terminée la période de « review » de la proposition de recommandation publiée le 15 décembre 2003 par le W3C concernant RDF (Resource Description Framework).
Cette recommandation a été publiée en six parties complémentaires : Primer, Concepts, Syntax, Semantics, Vocabulary, et Test Cases. La partie Primer est suffisante pour simplement comprendre l'intérêt de RDF.
Destiné au départ à décrire les « resources », c'est à dire les pages Web, RDF peut, en fait, servir à tout décrire, objets physiques ou données abstraites, articles en vente, news, personnes physiques ou concepts, cette description étant conçue pour être machine processable. D'où son intérêt pour l'EDI, forme automatisée du B2B, surtout quand il s'exprime en XML, puisque RDF est aussi en XML.
Le sens de ces metadata RDF est exprimé dans des triplets (sujet>attribut>objet), chacun des trois éléments de ces triples étant identifié par des URI, Uniform Resource Identifier, donc non pas seulement des URL pour les pages Web.
Les URI references de RDF doivent avoir un contenu, une des valeurs de la "propriété" identifiée pour chaque élément du triplet.
Une déclaration (statement) RDF est alors un graphe composé d'un arc (l'attribut) reliant deux noeuds (le sujet et l'objet), un ensemble de statements se traduisant par le graphe complexe ou la série correspondante de triplets.
Les URIrefs d'un même domaine peuvent constituer un "vocabulaire" et être regroupés sous un URIref commun avec un namespace pour donner des informations sur ce vocabulaire.
Mais toutes les passerelles sont possibles entre URIrefs de vocabulaires ayant à communiquer : des graphes ad hoc peuvent déclarer les différences entre des données voisines de secteurs différents.
Ce que ne pouvait pas faire Edifact dans lequel on ne peut pas expliciter en quoi deux valeurs codées d'une même donnée sont différentes d'un secteur à l'autre.
Et ce que ne peuvent non plus réussir ebXML ou UBL.
Seul, un outil comme RDF permet de sauvegarder la richesse de chaque langage métier tout en évitant la Tour de Babel. Car RDF n'est qu'un outil qui ne contient pas au départ, et heureusement, de sémantique centrale top down. Mais des déclarations RDF pouvant être ajoutées en tant que de besoin pour éviter toute ambiguïté, autant partir des vocabulaires existants comme les metadata Dublin Core ou, pour le B2B, le TDID Edifact. Donc en préservant l'acquis de l'EDI traditionnel. Allez voir le Primer !
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