Le W3C a beaucoup investi sur le Web Sémantique en laissant Oasis occuper le terrain des Services Web et l'on peut donc se demander dans quelle mesure ces deux approches peuvent être compatibles.
Extrait de VendrEDI, la lettre mensuelle gratuite
de Claude Chiaramonti,
qui contribue au passage de l'EDI traditionnel (Edifact et RVA) à
XML sur Internet.
Pour s'abonner : courrier.vendredi@club-internet.fr
vendredi 17 janvier 2003
La synergie possible entre les outils des uns et des autres est prometteuse, à la condition de comprendre l'articulation de ces outils d'automatisation de la sémantique. Et d'avoir confiance dans leur mise oeuvre.
Comment l'approche Semantic Web rendant les données machine processable, s'applique-t-elle dans le cas des Web Services ?
Tout d'abord, avec ses standards de base : avec SOAP on sait comment les données sont envoyées dans les tuyaux et avec UDDI où les envoyer. Reste, avec WSDL (Web Services Description Language), à bien définir les données machine processables décrivant le service attendu, par exemple chercher les catalogues électroniques où un produit est disponible, passer une commande etc.
Cette définition peut s'exprimer avec RDF (Ressource Description Framework) qui code toute assertion (à propos d'une page Web, d'une entité quelconque ou des propriétés d'une donnée) avec des triplets, sujet, verbe, objet. Ces triplets sont machine processable, car exprimés en balises XML, sujet, objet et même verbe étant identifiés par leur URI, adresse Web le plus souvent.
L'identification par une URI permet de distinguer automatiquement des concepts différents ayant apparemment le même nom, ce qui est l'objectif général des namespaces des balises XML.
Problème inverse les ontologies et leurs règles d'inférence permettent de savoir que des noms différents se réfèrent, en fait, au même concept. Et les Topic Maps permettent de relier des ontologies !
Ouf ! Si ça marche, l'EDI automatisé "à la main" sera bien l'ancêtre "âge de pierre" de cette machine-outil !
Reste que lancer un agent dans le vaste Web pour y chercher une information, certes en principe définie sans ambiguïté ni double emploi grâce aux outils ci-dessus, laisse entière la question de la confiance. Le Web permettant à n'importe qui de dire n'importe quoi, encore faut-il que les assertions RDF soient signées digitalement et que l'on signale à l'agent les signatures acceptables pour chaque recherche !
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Claude Chiaramonti, EDItorialiste de VendrEDI.
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